Premier plat de la pièce éditée par E.F.R |
Argument: "Le professeur Harding, vient de découvrir le secret de la bombe H. Il est plein d'orgueil. Moins éclairé qu'Einstein, moins humain, jeune barbare trop vite initié à la physique nucléaire, Huron ou Ingénu, il ne voit que les beaux côtés de son invention. Sa jeune femme - une biologiste, plus sensible aux mystères fragiles de la vie - le met en garde inutilement. Elle est fine, Jenny, et prudente. Peut-être a-t-elle le pressentiment qu'elle sera l'une des victimes. En effet, du navire amiral, Harding assiste à l'explosion de sa bombe sur un atoll du Pacifique. Il est anxieux. Nous aussi. Ce " suspense " assez bien ménagé, pendant lequel nous entendons battre les secondes, nous associe assez fortement à l'événement. Jenny n'est pas là. Son mari l'a déposée dans une île, à bonne distance de la cible... Et le Commodore Gauss est un chef revigorant, qui veut que la bombe explose bien, et que son pays soit invincible. Mais il y a une erreur de calcul. Le succès dépasse les espérances de Harding, qui avait prévu une zone dangereuse de 75 milles; mais la nuée radioactive s'étendra jusqu'à 225 de l'atoll. Elle rejoindra Jenny, que nous reverrons affaiblie, probablement frappée à mort, aux mains des médecins. C'est alors que Harding l'orgueilleux s'interroge, honteux de cette erreur, qui n'émeut pas le commodore, préoccupé des progrès futurs de la bombe H." (Robert Kemp - Le Monde, 03 mars 1956)
Détails techniques: Une pièce en trois actes et quatre tableaux de Georges Soria, mise en scène par Pierre Valde. Décors réalisés par Dominique Gascuel. L'orgueil et la nuée fut présentée en répétition générale au Théâtre des Noctambules le 1er mars 1956, à Paris.
Comédiens: Christiane Barry, Jean Michaud, Serge Nadaud, Hugues Wanner, Henri Labussière, Jean Rougerie et Pierre Pernet.
Critique: Le sujet est gigantesque. La pièce ne l'est pas. M. Georges Soria s'attaque aux problèmes moraux que posent les progrès foudroyants de la science. (...) La sécheresse du texte, la minceur de la carcasse, dans l'Orgueil et la Nuée, sont voulues. M. Soria hait l'éloquence, lui tord le cou. Mais chaque mot prononcé est un atome fissuré ; il éblouit ; il doit bouleverser la conscience. Cela pourrait être vrai. Je crains que ce ne le soit pas... Je crains que la technique de l'auteur ne l'ait trahi. Le drame laisse une impression de trop peu, de manque ; on dirait un enfant qui joue avec une arme trop lourde pour lui, et ne parvient pas à tirer. (R.Kemp - Le Monde, 03 mars 1956)
Liens externes: lemonde.fr, ...
Coupures de presse:
Quotidien "L'Intransigeant", 04 mars 1956. |
Pour en savoir plus sur l'œuvre originale:
"L'orgueil et la nuée" par les Editeurs Français Réunis, France. |
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