vendredi 28 mai 2021

Cabaret "L'Amiral", 4 rue Arsène-Houssaye, 75008 (Paris)


La façade de L'Amiral, 4 rue Arsène-Houssaye (Paris)



Le lieu: « Situé rue Arsène-Houssaye, L’Amiral a fait les beaux jours des officiers allemands, des trafiquants de marché noir, des locataires de la rue Lauriston (Tristement célèbre officine de la Gestapo française - ndr), bref, du Gai Paris des années sombres. Il rouvre ses portes en 1946, dans un quartier qui tente de restituer l’ambiance d’avant-guerre, en engageant des têtes d’affiche comme André Dassary ou Jacques Hélian. Fin 1948, Maurice Mesle se rend acquéreur de l’établissement (…) Il faudra attendre deux ans pour que L’Amiral prenne son envol, à la suite d’un « virage marketing » à 180° qui voit Maurice Mesle confier la direction artistique de l’établissement à Jean Richard. Le véritable lancement de L’Amiral intervient en décembre 1949, avec les débuts de Roger-Pierre et de Jean-Marc Thibault, que Maurice Mesle a découvert au Tabou. Il les engage pour un mois, ils resteront cinq ans. (…) En 1953, Jean Richard, véritable animateur du lieu, décide de partir. Maurice Mesle, paniqué, parle de fermer. Mais Roger-Pierre et Jean-Marc Thibault tiennent bien la maison. Tout en passant au Liberty’s, Chez Gilles, au Carroll’s, souvent dans la même soirée, ils parviennent à maintenir L’Amiral à flot. En 1956, suite à leur départ, l’établissement commence à souffrir et éprouve des difficultés à boucler ses fins de mois. Hubert Deschamps et Jean Valton reprennent alors le flambeau et parviennent à relancer L’Amiral en engageant Jacques Dufilho, Jean Yanne, Henri Garcin, Jean Carmet, et surtout Pierre Dac et Francis Blanche. (…) L’ère Francis Blanche ne durera que quelques mois et, fin 1957, Maurice Mesle se retirera. Sous l’impulsion de Bob du Pac, L’Amiral deviendra par la suite une boîte de strip-tease et fermera ses portes en mai 1960. Il sera racheté par Alain Bernardin, créateur du Crazy Horse Saloon, et deviendra Le Soho. » (Gilles Schlesser, Le cabaret "Rive Gauche" 1946-1974)

Fiche technique: Nom du lieu: L'Amiral - Activité: Cabaret / Club - Adresse: 4 rue Arsène-Houssaye, 75008 (Paris) - Année d'ouverture: 1946 (réouverture) - Direction: Maurice Mesle (1948/1957) - Direction artistique: Jean Richard (1949-1953), Roger-Pierre & Jean-Marc Thibault (1953-1956), Hubert Deschamps & Jean Valton (1956-1957), ... - Comédiens: Jean Richard, Roger-Pierre & Jean-Marc Thibault, Jacques Dufilho, Jean Yanne, Henri Garcin, Jean Carmet, Pierre Dac, Francis Blanche, Jacqueline Maillan, ... - Année de fermeture: 1960.

Quelques revues de "L'Amiral" avec Henri Labussière

  • Champignol (1956) de Roger Pierre, mise en scène de Henri Labussière, avec: Jean Richard, Christian Alers, Florence Blot, Henri Labussière, Nono Zammit, Annick Tanguy...
  • Scotch (1957) de Pierre Dac et Francis Blanche, mise en scène de Henri Labussière, avec: Jacqueline Maillan, Monique Tanguy, Judith Magre, Nono Zammit, Henri Labussière...
  • Virus (1958) de Pierre Dac et Francis Blanche, mise en scène Henri Labussière, avec: Francis Blanche, Jacqueline Maillan, Pierre Doris, Jean Yann, Henri Labussière, Judith Magre, Pierre Laurent...

Liens externes: BNF, generationjeanrichard.ektablog.com, ...



Maurice Mesle et la salle de L'Amiral: Maurice Mesle est bien connu du tout Paris pour l’éclat de ses soirées, son affabilité et son flair qui lui a permis de faire débuter tant de vedettes, de Robert Lamoureux, Roger Pierre, Jean-Marc Thibault, à Darry Cowl. Il vous propose pour les Réveillons la vedette-maison Jean Richard dans la nouvelle fantaisie burlesque de Roger Pierre, mise en scène par Henri Labussière, avec toute la troupe de L’Amiral. (Quotidien L’Intransigeant, 22 décembre 1956)


 



Les vedettes de L'Amiral:


Jean Richard

 

Jean Richard: (…) Il abandonne momentanément sa carrière de comédien pour s’associer avec un impresario et se retrouve concessionnaire des spectacles en Allemagne. Revenu à Paris, le voilà à la tête d’un théâtre qu’il baptise le Chapiteau, en souvenir de son enfance passée à respirer l’air des cirques de passage chez lui. Vont y débuter Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, Darry Cowl et Louis de Funès encore pianistes, Bourvil. Plus tard, c’est l’aventure des Branquignols et du cabaret L’Amiral. Comédien dans l’âme, il remonte sur les planches et crée le personnage du gendarme Champignol qui va longtemps le poursuivre, malgré un bon nombre d’opérettes, et une quantité impressionnante de films. (Extrait d’une coupure presse, année et auteur non identifiés)


Jean-Marc Thibault & Roger Pierre


Roger Pierre & Jean-Marc Thibault: Ils ont parcouru un sacré bout de chemin depuis le jour où l’un écrivait des textes pour vanter des produits, tandis que l’autre les lisait au micro de Radio-Luxembourg. Un beau jour, ils en eurent « ras le bol » et s’en allèrent rendre visite à un imprésario de Pigalle nommé Jean Richard. Mais au lieu de procurer un contrat à ses nouveaux poulains, il les accompagna au cabaret « L’Amiral » où le trio fit des débuts remarqués. Cela dura quelques années, puis Jean Richard se lança dans l’opérette et commença d’acheter des animaux. Roger Pierre et Jean-Marc Thibault mirent alors au point des sketches qui leur valurent rapidement une célébrité internationale. (Extrait de presse, année et auteur non identifiés.)


Micheline Dax & Christian Duvaleix.


Jean Lefebvre: Après avoir décroché à 21 ans un premier prix d’opéra comique, René Simon le dissuade de continuer dans ce registre en raison de son physique « de petit calibre à grosse voix », et lui conseil de tenter sa chance dans la comédie et de rejoindre Pierre Mondy, Robert Hossein, Jean-Claude Pascal, et Jacqueline Maillan au cours Simon. Quelques mois plus tard, il se retrouve sur la scène du cabaret « L’Amiral » avec Jean Richard, Darry Cowl, Roger Pierre et Jean-Marc Thibault. (Extrait de presse, année et auteur non identifiés.)


Jean Richard dans l'une de ses nombreuses loufoqueries.

 

Presse: Plus drôle encore est le sketch, difficilement racontable, où un matelot, en virée chez un chinois, est hypnotisé par celui-ci qui lui fait arracher les yeux, le coeur, d’une très belle fille, vue de dos, puis lui ordonne de se tuer lui-même. Alors le rusé réplique qu’il ne sait pas comment on fait un hara-kiri dans les règles. Jean-Marc Thibault, chinois méprisant, démontre la chose avec tant de conviction qu’il se perfore les entrailles ! (Christian Mégret dans le quotidien Carrefour, 17 avril 1951.)


Jean-Marc Thibault & Roger Pierre.


Geneviève Kervine: Le succès fulgurant du spectacle qui fera de Roger-Pierre et Jean-Marc Thibault des stars à vie du spectacle français va également déclencher le vedettariat de Geneviève Kervine. Le spectacle entame sa troisième année lorsque la jeune comédienne rejoint le joyeux trio à l’Amiral. A qui auraient-ils pu proposer de partager avec eux une loge d’un mètre cinquante sur deux mètres trente si ce n’est à leur copine Geneviève? Le réalisateur Jean Boyer fait lui aussi le siège des trois humoristes pour les convaincre d’accepter de tourner pour lui. Mais dès qu’il voit Geneviève entrer en scène il est subjugué et l’engage séance tenante pour rejoindre le plateau de son film en cours « Cent francs par seconde ».  (Texte extrait du blog cinevedette3.unblog.fr)


Nita Saint-Peyron, Darry Cowl & Pierre Mondy.


Presse: Dans « Pompons Rouges », les joyeux compères ont encore un peu plus délaissé le genre burlesque de leurs débuts (…) Un seul sketch de ce genre subsiste: On y voit un matelot revenant du cinéma complètement ivre, et qui raconte à un camarade invisible le film qu’il a vu. Il s’agit de Manon de Georges Clouzot. Et Clouzot lui-même rirait en entendant cet ahurissant compte rendu ! (Jacques Aubry dans le quotidien L’Aurore, 12 avril 1951)


Jean Richard, Jean-Marc Thilbault, Annick Tanguy & Roger Pierre.


Presse: Roger Pierre et ses camarades ont obtenu depuis deux ans un tel succès dans le cabaret de l’Amiral qu’il ont éprouvé le désir légitime de paraître devant un public plus vaste et plus divers que leur auditoire habituel. Les voici donc installés au théâtre Fontaine où ils jouent chaque soir vingt-trois sketches. Ils ont trouvé pour baptiser leur programme le vocable Popocatepelt (Sans aucun rapport avec le spectacle, mais les sonorités ont séduit Roger Pierre). (Jean Durkheim, extrait du quotidien Ce Soir, 5 mai 1951)


Jean Richard & Roger Pierre.


Presse: Jean Valton raconte des « histoires » pendant le nouveau spectacle du cabaret l’Amiral. Celle-ci d’abord: « Docteur, il m’arrive une chose étrange depuis quelques jours: chaque fois que je bois mon café, je reçois un coup dans l’œil. - Ce n’est pas grave: pensez seulement à ne pas laisser la cuiller dans la tasse. » (Coupure presse, 26 octobre 1956)


Henri Labussière & Jean Richard


Presse: L’équipe de l’Amiral (Max Daireau, Pierre Doris, Henri Labussière, Pierre Laurent) a l’efficacité des équipes de football composées de copains, habitués à jouer ensemble. Les éléments féminins de la troupe, la pétulante, la pétillante Jacqueline Maillan, la très fine Judith Magre, et Coelia Warner ajoutent encore à l’efficacité de l’ensemble. (Coupure presse, 8 janvier 1958)


Pierre Doris, Jacqueline Maillan, Francis Blanche, Nono Zammit.


Presse: Si vous venez à Paris, allez au cabaret l’Amiral, voir la nouvelle revue Scotch. C’est une revue loufoque de Pierre Dac, Francis Blanche, Michel Emer et Henri Labussière où l’on retrouve l’humour particulier du fondateur de L’os à moelle, un humour féroce qui devrait plaire aux surréalistes. (Coupure presse non identifiée, 7 avril 1957)


Henri Labussière, Darry Cowl & Nono Zammit.


Darry Cowl: Le soir de sa première au Trois-Baudets, aveuglé par la rampe, mort de peur, il bafouilla lamentablement et s’empêtra dans les mots. Instantanément ce fut le fou rire général. Enhardi, il se mit à improviser un texte qui n’avait aucun rapport avec l’original. Et il fit un triomphe. Désormais, Darry Cowl devait être prisonnier de ce bafouillage dont il allait faire une technique, et, par crainte de voir sa mémoire « se bloquer », se garder d’apprendre trop bien ses textes. A « L’Amiral » il arrivait la tête complètement vide. Au contact du public, le bafouillage mental déclenchait en lui sa panique stimulante et Darry Cowl se mettait à raconter, « comme si vous y étiez », une histoire de Sénégalais pêchant des éponges. Avec un simple foulard rouge - qu’il laissait tomber, puis qu’il ramassait de façons différentes - il tenait le public en haleine pendant dix minutes pour 1 200 F par soir. (Extrait d’une coupure presse daté d’avril 1958, auteur non identifié)


Max Desrau, Pierre Doris & Henri Labussière

 

Presse: Heddy Miller reprend à son compte une vieille entrée de piste des Fratellini: Elle dévêt pièce par pièce un ami de son mari au cours d’une crise de somnambulisme en affirmant d’une voix d’outre-conscience qu’elle lui rendrait veston, gilet et pantalon « le lendemain matin ». On devine quel parti va prendre notre homme et qu’il est tout de même assez honnête pour que les choses rentrent dans l’ordre, mais « le lendemain matin ». ("Palinure", extrait du quotidien Combat, 24 mars 1950)

 

Francis Blanche & Nono Zammit.

Coupures de presse:


Réclame pour "L'Amiral", 1953. (Source blog GénérationJeanRichard)


Enregistrements sonores à L'Amiral:


Roger Pierre & Jean-Marc Thibault, 1954.

Jacqueline Maillan, 1956.

Jean Richard, 1956.

Jean Richard, réédition 1963.

Jean Richard, 1957. (Premier plat)

Jean Richard, 1957. (Deuxième plat)


Extrait sonore, Jean Richard et Henri Labussière à L'Amiral (1956):





vendredi 21 mai 2021

Trois faibles femmes (1951) [Opérette, Théâtre Bobino]


Pavé de presse L'Intransigeant, 21 décembre 1951.


Argument: Clovis II (Jean Richard), fils de douanier et roi d’une île du pacifique du nom de Togalokar, apprend lors d’un voyage en France qu’une révolution vient de lui ravir son trône. Démuni, il accepte la proposition du directeur du cabaret « L’Abrégé » d’engager ses trois femmes (Les Peters Sisters) dans son établissement. (Quotidien Ce Soir, 30 novembre 1951)

Fiche technique: Trois faibles femmes est une opérette en 2 actes et 10 tableaux, mise en scène par Gilles Margaritis d'après un livret et des paroles de Serge Veber, André Hornez et Jean-Jacques Rouff sur une musique de Bruno Coquatrix. Chorégraphie de Marcel Bergé, costumes de J. Costet, décors de Pellegry et Grosbois. Première représentation le 21 décembre 1951 à Bobino (Paris).

Interprètes: Robert Piquet (Guy des Esclandes), Jean Richard (Le roi), les Peters Sisters (les reines), Zabeth Conti (Ginia), Nicole Delprat (Mado), Gisèle Frery (Lison), Denise Marvil (Denise), André Fumat (l'agent), Henri Labussière (le brigadier), Les Quat' Jeudis, ...

Quelques mots sur les Peters Sisters: Peters Sisters est un trio de chanteuses américaines, actif entre 1937 et 1963. Nées en Californie, Anne, Mattie et Virginia Peters, chantent à l’église dès leur plus jeune âge avant de débuter dans des cabarets de Los Angeles. Les trois soeurs sont remarquées par Eddie Cantor, le célèbre fantaisiste américain qui les engagent dans son film Nuits d'Arabie. À partir de 1949, les Peters Sisters entament une carrière internationale, tournent en Europe et sortent quelques disques en français et en allemand.  Le trio se sépare en 1963. (Wiki)

Liens externes: BNF, ...



Programme du Théâtre Bobino, 1951:


 




Ticket d'entrée du théâtre Bobino:




Coupures de presse:


Article quotidien Ce Soir, 28 décembre 1951.
 

Détail quotidien Ce Soir, 28 décembre 1951.

 

Article quotidien Ce Soir, 30 novembre 1951.
 
Détail quotidien Ce Soir, 30 novembre 1951.

 

Extraits sonores de l'opérette "Trois faibles femmes":







vendredi 14 mai 2021

Un inspecteur vous demande (1949) [Théâtre]


Affiche originale de la pièce "Un inspecteur vous demande...", 1949.


Avant-propos: Un inspecteur vous demande (An Inspector Calls) est une pièce de théâtre de John Boynton Priestley, écrite en 1944.

Argument: En avril 1912, au sein de la riche famille des Birling, industriels opulents et condescendants, le père Arthur Birling est fier de célébrer le mariage entre sa fille Sheila et Gerald Croft, le fils de son plus important compétiteur. Mais le passé douteux des Birling resurgit lorsque l'on découvre ses relations avec Eva Smith, une jeune fille retrouvée morte après avoir bu un fort désinfectant. Ancienne employée d'un des moulins possédés par les Birling, elle avait été renvoyée dix-huit mois plus tôt pour avoir participé activement à une grève des ouvriers. (Wiki)

Détails techniques: Une pièce mise en scène par Pierre Valde, d'après le texte de John Boynton Priestley; adaptation d'Arnaud Michel, décor de Henri Labussière, costumes d'Olga Choumansky. Première représentation au Studio des Champs-Elysées à Paris, le 13 mai 1949.

Comédiens: Constant-Rémy, Catherine Damet, Marcel d'Orval, Jean Degrave, Jacques Denoël, Nadine Christophe...

Liens externes: Wikipedia, data.bnf.fr, ...


Programme du Studio des Champs-Élysées:









Coupures de presse:

 

Quotidien "Combat", 17 mai 1949.
 

Coupure de presse "Combat", mai 1949.
 
Radio Actualités, 18 nov. 1949 (Suisse)
 
La nouvelle revue de Lausanne, 11 nov. 1949

Feuille d'avis de Vevey, 12 nov. 1949 (Suisse)

Pavé de presse (Suisse)
 
Tribune de Lausanne, 11 nov. 1949 (Suisse)

La nouvelle revue de Lausanne, 15 nov. 1949
 
Pavé de presse (Suisse)
 

Revues, magazines:


France Illustration n°39, juillet 1949 (France)