SALUT HENRI !: Ce soir on égratigne (1964-1967) [Programme T.V]

vendredi 1 octobre 2021

Ce soir on égratigne (1964-1967) [Programme T.V]

Jean Amadou - Coupure presse, juin 1966 (Suisse)

Argument: L'émission consiste en une succession de sketches et de dessins satiriques traitant de l'actualité française.

Fiche technique: Ce soir on égratigne était une émission télévisée satirique de Maurice Horgues et Jean Amadou, diffusée sur la deuxième chaîne de l'ORTF entre 1964 et 1967. Réalisation de Jean Pignol, dessins humoristiques de Barberousse, enchaînements musicaux de Claude Roland.

Comédiens: Michel Galabru, Henri Virlojeux, Hubert Deschamps, Jean Carmet, Henri Labussière, Lisette Lemaire, Francis Lax, Julia Dancourt, Maurice Vamby, Édith Ker, Marc Halford, Colette de Varga...

Quelques sketches avec Henri Labussière:

(Septembre 1965) Le choix: Lisette Lemaire, Henri Labussière.
(Novembre 1965) Variations électorales: Henri Labussière, Lisette Lemaire, Francis Lax, Julia Dancourt, Maurice Vamby, Édith Ker, Marc Halford, Colette de Varga. Les Bêtes à concours: Jacques Jouanneau, Henri Labussière, Jean Breton.
(Janvier 1966) Le participe passé: Pierre Destailles, Henri Labussière, Marc Halford, Colette de Varga, Jean Rougerie.

Jean Amadou à propos de l'émission:

(1) Je demandais donc, et obtins, un rendez-vous avec le directeur de la deuxième chaîne, Philippe Ragueneau. (…) Nous sommes ressortis de là avec une émission mensuelle dont nous assumions l’entière responsabilité. Nous l’intitulâmes « Ce soir on égratigne ». Avec jean Pignol à la réalisation, elle s’articulait autour de sketches dont Maurice (Horgues: nldr) et moi étions les auteurs et dont nous faisions la liaison à l’antenne. Le titre était abusif, car en réalité nous n’égratignions pas grand-chose. Autant nous jouissions d’une liberté totale dans nos théâtres, autant la télé était verrouillée, et tout allusion à la politique nous était interdite. Tout au plus la censure nous laissa-t-elle passer un montage réalisé sur l’embrassade entre de Gaulle et Adenauer avec en fond sonore: « Pour une amourette, pour un p’tit baiser… » C’est vous dire si la laisse était courte. (…) Comme nous étions auteurs et maîtres d’oeuvre, l’ex-futur sociétaire de la Comédie-Française que j’étais aurait pu se distribuer dans les sketches, mais nous avions à notre disposition quelques acteurs comme Michel Galabru, Henri Virlojeux, Hubert Deschamps, Jean Carmet, Jacques Morel ou Pierre Destailles, à côté desquels je ne faisais pas le poids. Ils s’emparaient d’un texte et d’une situation que je pensais drôle sans en être tout à fait certain, et lui donnaient une dimension, un volume, une densité comique inattendus. Ils étaient de cette race de comédiens capables de vous faire rire en lisant le Bottin. ("Je vous parle d'un temps" de Jean Amadou. Éd. Robert Laffont, 2010)

(2) Avant chaque enregistrement nous devions soumettre nos textes au directeur des variétés, un homme fort charmant au demeurant, qui se nommait Emmanuel Robert. Le général de Gaulle régnait à l’Élysée et la satire politique n’était pas encore de mise à la télévision. Ce cher Emmanuel, s’il n’avait tenu qu’à lui, nous aurait bien autorisé quelques allusions perfides, mais il dépendait du directeur de la chaîne, lequel dépendait du ministre de l’Information, qui dépendait à son tour de l’Élysée. Nous avions avec lui des entretiens qui étaient eux-mêmes des sketches irrésistibles. - Vous dites « en général », c’est l’expression ? - Oui, bien sûr, ce n’est pas le substantif… - Ah bon. ("Vous n’êtes pas obligés de me croire!" de Jean Amadou. Éd. Robert Laffont, 1999)

Coupures de presse: